Zoom sur la vie en camping-car
Aujourd’hui, Laurent, 50 ans, nous parle de sa vie en camping-car. Depuis plusieurs mois déjà, il a décidé d’être nomade en continuant d’exercer son activité professionnelle. Pourquoi a-t-il choisi ce mode de vie ? Comment s’organise-t-il au quotidien ? Quels conseils pourrait-il donner aux personnes qui souhaitent entreprendre cette aventure ?
Toutes les réponses se trouvent ici !
Une vie en camping-car née d’un besoin de liberté
Laurent, un nomade sur les routes
« Bonjour moi c’est Laurent, j’ai 50 ans je suis maître chien et je vis actuellement en camping-car depuis 3 mois. J’ai décidé de larguer ma vie « classique » pour vivre de manière autonome et mobile. Je suis célibataire et vis actuellement avec mon chien. »
En quelle année a débuté votre aventure de voyageur ?
« En réalité, elle a débuté il y a pas mal de temps puisque avant cela j’avais aménagé ma voiture de manière à voyager sur des petites durées. Ma nouvelle vie en camping-car est quant à elle non-stop 12 mois sur 12 et a débuté en octobre dernier. »
Pourquoi avoir opté pour ce mode de vie ?
Comme je l’ai dit précédemment, j’ai toujours préféré la vie nomade que la vie sédentaire. J’avais déjà testé quelques mois dans ma voiture et je me suis rendu compte que c’est vraiment ce qui me plaisait, de pouvoir découvrir de nouveaux horizons, de nouvelles aventures en ayant toujours mon petit chez-moi qui me suis.
Une fois que je me suis retrouvé célibataire, je me suis dis que c’était le moment de partir à la découverte de nouveaux horizons, seul… enfin avec mon compagnon de toujours, mon chien! »
Un mode de vie particulier et unique !
Est-il facile de vivre dans un camping-car?
« Pour ma part, cela a été super simple de vivre dans un espace réduit. Je m’y sens bien à l’intérieur, pas trop à l’étroit. Je n’ai jamais eu besoin de beaucoup d’espace quand je vivais en appartement alors là c’est parfait pour moi ! »
Comment avez-vous aménagé votre véhicule ?
« Je le voulais pratique par rapport à mon projet qui est d’être bien avec mon chien, d’avoir une grande soute à l’arrière pour mon travail et un coin « geek » (avec ps4). »
Quel parcours accompli depuis octobre ?
« Le premier mois je suis parti en Normandie puis de novembre à décembre je suis allé à Modane pour le travail. Début janvier, je suis parti au Grand-Serre, en pleine montagne et cela me manque déjà ! »
Les aléas et les coûts de la vie en camping-car
Est-il facile de trouver un emplacement pour dormir la nuit ?
Cela dépend si je suis organisé ou pas. Si je m’organise à l’avance oui, sinon c’est plus compliqué.
Après il y a beaucoup d’applications disponibles qui permettent de trouver où me garer et où m’arrêter. Je peux choisir des aires de camping-cars payantes ou des endroits en pleine nature gratuits. J’utilise les applications comme par exemple park4night, homecamper (pour me garer, connaitre des lieux où trouver de l’électricité et de l’eau) et aussi francepassion (ce sont des professionnels qui partagent leur passion et indiquent les emplacements gratuits).
Combien cela coûte de vivre en camping-car ?
C’est un budget d’environ 600 à 700€ par mois, en n’ayant pris pour ma part aucun crédit sur mon camping-car. Cela comprend une assurance pour le camping-car de 90€/ mois.
Je vous donne ces charges qui correspondent à l’année 2020.
Il y a aussi le gazole qui est d’environ 200€ par mois et les arrêts sur les aires de camping-car payantes la nuit qui, la plupart du temps se font environ 10 fois par mois et nous coûte approximativement 100€ par mois. (10€ par nuit).
Les points forts de ce mode de vie ? Et à l’inverse ce que vous aimez le moins ?
Ce que je préfère dans ce mode de vie c’est le retour à la réalité des choses, de pouvoir reprendre conscience de ce pour quoi on vit, du goût pour l’aventure. Financièrement parlant aussi, il y a beaucoup moins de frais.
A l’inverse, les points faibles sont les risques de casse ou d’accident qui peuvent vite devenir une source d’angoisse mais qu’il faut savoir gérer et assumer. Il faut aussi prévoir l’approvisionnement en eau électricité et gaz.
Pour le gaz, j’ai opté pour les bouteilles GPL qui me permettent une gestion plus simple de cet approvisionnement.
Après, ce sont des petits trucs qui au quotidien ne m’enlèvent aucunement ma passion. Evidemment, lorsque l’on fait ses courses par exemple, on ne peut pas aller facilement en centre-ville car il n’y a pas de places dédiées aux camping-cars. Je suis alors obligé d’y aller en vélo.
L’impact de la COVID sur vos déplacements ?
La COVID-19 n’a pas eu d’impact puisque étant donné mon travail dans la sécurité privée, j’avais une autorisation de déplacements sur toute la région.
Réflexions de nomade
Comment voyez-vous le phénomène actuel de la VanLife ?
De mon point de vue, je trouve que c’est devenu trop à la mode justement, je trouve cela dommage. Il y a de plus en plus de nouveaux camping-caristes qui se réunissent et qui forment des « troupeaux » sur certains lieux et ne laissent donc plus de place aux autres. Cela fait aussi augmenter les prix des camping-cars et peut créer un certain phénomène de rejet de la part de certaines populations ou villes qui peuvent prendre peur de voir autant de camping-cars au même endroit.
Je pense qu’avec le COVID, les individus vont vouloir encore plus de liberté et vont donc encore plus faire émerger ce phénomène…
Quels conseils pour celui qui souhaite se lancer dans ce mode de vie ?
Le plus gros conseil que je pourrais donner à quelqu’un qui souhaite débuter la vie en camping-car est de ne pas se lancer trop vite, de prendre son temps et de procéder étapes par étapes. Par exemple de tester le camping en tente avant ou encore louer un camping-car un mois pour juste s’habituer à ce mode de vie et voir si on est réellement prêt à se lancer dans cette aventure.
Il faut aussi aimer vivre en extérieur et ne pas avoir besoin de grands espaces intérieurs pour vivre ; savoir se contenter du nécessaire.