Vivre sur un bateau

Vivre sur un bateau, de voyages et d’eau de mer, c’est ce dont vous rêvez lorsque vous êtes assailli de dossiers au bureau… Pourquoi ne pas vous lancer ? Certains aventuriers ont fait le choix de tout quitter pour assouvir leurs envies de découvertes. Nous avons interviewé l’un d’entre eux pour qu’il nous raconte comment il a tout quitté pour vivre sur un bateau, une vie de nomade des flots.

Sa carte d’identité

  • Nom/ Prénom : Seguy Patrick
  • Situation : retraité , a vendu son commerce de pâtisserie pour partir naviguer dans le monde entier et client chez Courrier Du Voyageur depuis 2009
  • Voyage : en bateau accompagné de sa femme
  • Sa devise : «Voyager au gré du vent et des rencontres». Celle qu’il donne à Courrier Du Voyageur : «La liberté n’a pas de prix, mais elle a une adresse»
nomade matelot, Patrick Seguy !

Son choix de vie

Sa définition du mot « nomade » :

«Un nomade est une personne sans lieu de vie fixe, voyageant au gré de ses envies, de ses humeurs, de ses besoins parfois, avec le moins de contraintes possibles, si ce ne sont celles imposées par son choix de vie.»

Qu’est-ce que vous apporte le voyage en bateau et le nomadisme ?

«Le nomadisme en voilier (le fait de vivre sur un bateau) nous permet de nous rendre d’îles en îles, tout en profitant du confort offert par notre bateau, de partir à la découverte de magnifiques spots de plongée, de paysages superbes, de passer du temps avec les locaux… Nous espérons avoir la santé pour continuer encore le voyage, afin d’accomplir un tour du monde, nous ne nous fixons pas de date de retour.»

Voyagez-vous seul ?

«Je voyage en couple, nos enfants viennent régulièrement passer des vacances avec nous , ils nous ont rejoint aux Antilles, à Cuba, à Bonaire, à New-York, à Panama, en Polynésie à plusieurs reprises… de grands moments de partage et de bonheur. Nous recevons aussi quelques amis et membres de la famille.»

Ses conseils

Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui voudraient faire comme vous ?

«Bien préparer son voyage est important, mais le rêve fait partie intégrante de l’aventure !
Chacun a son histoire, son budget, ses envies, ses impératifs familiaux ou médicaux, par exemple. Chaque voyage est différent et pourtant, une même passion anime tous les nomade, celle de l’aventure. Chacun à choisi un jour, après plus ou moins de temps de réflexion, de larguer les amarres (pour nous, au sens propre et au sens figuré) ! Un itinéraire établi peut souvent changer, un projet peut en remplacer un autre, l’adaptation à une nouvelle vie peut demander du temps pour certains, encore en mode «consommation», mais le jeu en vaut vraiment la chandelle !»

Quelles sont les choses à absolument faire ou à éviter quand on est nomade ?

«Un nomade est forcément un peu original dans sa manière de penser, et, en général, il préfère n’avoir pas trop d’obligations ! L’essentiel est donc de prendre du plaisir, de vivre son rêve au lieu de rêver sa vie (un peu facile, mais toujours d actualité) ! Partir serein question finances est important, question  »paperasses » aussi, le reste n’est que du bonheur !»

Sa relation avec Courrier Du Voyageur

Que pensez-vous de nos services et quels avantages y trouvez-vous ?

«Que du bien, puisque nous l’avons déjà recommandé à de nombreuses personnes croisées ici ou là. Leur sérieux, leur disponibilité, leur efficacité et leur gentillesse sont autant de qualités qui nous permettent de voyager encore plus tranquillement, si cela est possible, vue notre dose massive de non-stress à bord !»

Avez-vous des remarques ou des idées d’autres services qui pourraient vous être utiles ?

«Non, pas d’idées particulières. Il est vrai aussi que nos enfants nous rendent parfois service pour un envoi de colis ou autre. Cependant, dans les endroits où la connexion est très lente, (Edge) ou pour les connexions par le satellite, il serait intéressant et moins coûteux d’avoir une page d’accueil spéciale, plus allégée, avec moins de couleurs et avec un accès direct.»

Son état d’esprit

Pensez-vous que notre société approuve ce style de vie ?

«Nous sommes un peu en marge de la société, et peu importe d’ailleurs. Notre souci n’est pas de plaire aux uns et aux autres, notre souci a été de quitter un mode de vie pour en adopter un autre, plus proche de la nature, des personnes, des rencontres. Certains dossiers administratifs ne peuvent pas être remplis car notre numéro de téléphone ne comprend pas le bon nombre de chiffres, notre adresse postale au CDV n’a pas été acceptée par les services des impôts et nous avons dû obtenir en mairie une adresse fiscale, rien n’est vraiment simplifié pour les nomades, c’est le prix à payer ! Dans certains pays, Cuba, par exemple ou aux Galápagos, nous sentons bien que des touristes plus disciplinés nous sont préférés. Nous restons des électrons libres allant et venant d’une baie à une autre, ne fréquentant pas les boutiques de souvenirs attitrées, aimant plonger en autonomie…»

Naviguer sur le lagon

Voyager en bateau !

Son organisation

Comment décrivez-vous les démarches administratives que vous avez accomplies pour devenir nomade ?

«La vente de notre commerce, la mise en location de notre maison, l’achat de notre bateau ont été le point de départ de notre voyage. Courrier du Voyageur nous permet de rester un peu connectés, toutes les déclarations d’impôts se font en ligne, les établissements bancaires offrent également des services en ligne. Il est primordial de penser à scanner tous les documents importants, de conserver sur disque dur les principaux papiers administratifs…»

Qu’emportez-vous avec vous durant vos voyages ?

«Tout ce qui est important et nécessaire, et finalement, dans la vie de terrien, tellement de choses sont inutiles ! Nous avons la chance d’avoir un bateau assez spacieux et de posséder à bord un peu plus que l’indispensable, sans oublier les équipements de plongée sous-marine et un compresseur pour recharger les bouteilles !»

Comment vous organisez-vous pour vos voyages ?

«Partis à deux reprises des Antilles, nous avons suivi deux trajectoires différentes pour arriver en Polynésie soit en allant naviguer en Amérique soit directement, en franchissant deux fois le mythique canal de Panama. Nous naviguons en tenant compte des saisons cycloniques, en fonction de nos envies, de nos rencontres, des récits de navigateurs ou de voyageurs, de nos curiosités…»

Nous remercions monsieur Seguy d’avoir répondu à nos questions avec autant de passion, il a réussi à nous faire voyager à travers son récit… Nous lui souhaitons de continuer d’être aussi heureux à travers son incroyable aventure.

N’hésitez pas à le suivre :

Le petit + :

« J’ai également écrit un livre qui raconte nos premières années voyage, avec des chapitres biographiques, narrant les préparatifs de départ, l’achat du bateau, viennent ensuite les chapitres concernant le voyage proprement dit, avec beaucoup d’anecdotes… Suivent quelques chapitres généraux ( je vous conseille par exemple, si votre temps n’est pas trop précieux,  »Femmes de marins » ou « plongée », si les sujets vous intéressent).

Le livre ‘De la burle aux alizés’ est en téléchargement gratuit sur notre site internet. »