Choisir un statut d’entrepriseComment choisir un statut d'entreprise ?

Après avoir fait le tour de tous les statuts juridiques possibles, vous hésitez encore… et c’est bien normal. Pourtant choisir un statut d’entreprise reste la première étape de la création d’une entreprise. Pour vous aider, nous vous proposons ci-dessous une liste des statuts juridiques choisis par les créateurs.

Choisir en fonction de votre activité

Tout d’abord, sachez que le choix de la forme juridique dépend de l’activité que vous voulez développer. Il peut parfois paraître évident. Néanmoins, si vous sentez que vous avez besoin d’être accompagné pour le choix de votre statut, vous pouvez toujours profitez de l’aide d’un expert juridique ou d’un avocat afin de vous aider à choisir un statut d’entreprise.

Par exemple, vous souhaitez créer :

« Je voudrais devenir Artisan, je penche pour une EURL ! »

Pourquoi ? : Tout d’abord, le capital social d’une EURL est au minimum de 1€. La responsabilité de l’associé unique est limitée à son apport en capital. Ensuite, les bénéfices de l’EURL sont soumis à l’impôt sur le revenu.

Il faut savoir que l’associé unique est souvent le gérant de l’entreprise, soumis à un régime social des indépendants (RSI). Par rapport à l’entreprise individuelle classique, l’EURL a l’avantage de bien séparer les patrimoines personnels et professionnels. Par rapport à la SASU, l’EURL est moins coûteuse, notamment sur le plan social. Pour finir, inutile de faire vérifier ses statuts par un avocat ou un expert-comptable car le gérant est le seul associé !

« Je souhaite créer une entreprise de dépannage et d’assistance informatique à domicile, j’opte pour la micro-entreprise ! »

Pourquoi ? : En tant que prestataire de services à la personne, être dépanneur à domicile revêt des avantages pour les clients En effetils peuvent profiter d’une réduction d’impôts, jusqu’à 50% (dans la limite des 3000€ par client et par an). Le régime de micro-entreprise convient parfaitement à ce genre d’activité.

Les dépanneurs informatiques à domicile peuvent directement se déclarer en ligne sur lautoentrepreneur.fr. Les avantages de ce régime sont indéniablement : la simplicité administrative (l’entrepreneur réalise sa déclaration en même temps que ses charges sociales), le taux est avantageux et l’impôt calculé est définitif.

« Je souhaite me lancer avec des amis dans la vente de produits techniques industriels, je me tourne vers la SARL ! »

Pourquoi ? : La SARL est la forme des société la plus répandue en France et pour cause ! Elle convient aux entrepreneurs qui veulent s’associer pour créer un projet. Cependant, attention de ne pas dépasser les 100 associés. Car, dans ce cas, le statut de SARL sera inapproprié.

Créer une SARL c’est aussi la garantie de sécuriser son projet, car elle permet de limiter sa responsabilité au montant de ses apports. Le montant du capital est librement fixé par les associés en fonction de la taille de l’activité et des besoins en capitaux de la société. Le gérant est responsable de ses fautes de gestion et les associés sont responsables dans la limite de leur apport. Elle est soumise au droit d’impôt sur les sociétés, mais il est possible d’opter pour l’impôt sur le revenu.

« Je démarre une activité de e-commerce, je me tourne vers la SAS ! »

Pour quoi ? : La création d’une boutique en ligne nécessite un encadrement juridique. Faire le choix d’une SAS ou même d’une SASU est gage de flexibilité par rapport aux autre formes de sociétés (comme la SARL ou la SA) qui sont plus contraignantes.

Le capital d’une SAS est fixé librement par les associés et aucun montant minimum n’est exigé ! Il faut savoir qu’une SAS doit se composer au minimum d’un associé. En outre, elle est assujettie au régime de l’impôt sur les sociétés mais peut cependant opter pour une imposition sur le revenu. Les avantages non négligeables de la SAS sont, avant tout, la flexibilité de la réglementation. Cela permet au dirigeant d’être libre de l’organisation de son entreprise. Elle permet aussi la sécurité financière des associés. En effet, en cas de difficultés financières, leur obligation de remboursement ne dépassera pas le montant qu’ils ont investis dans l’entreprise.

« J’envisage d’acheter un local industriel avec un membre de ma famille pour notre activité, nous nous tournons vers une SCI ! »

Pourquoi ? : En général, en France, ce sont souvent les familles qui sont friandes de ce genre de régimes. Les SCI permettent de mettre en commun un bien entre associés et d’en partager les bénéfices. La SCI est gérée et représentée par un gérant. Néanmoins, les associés engagent également leur patrimoine personnel, à proportion toutefois de leurs parts détenues dans le capital social. Choisir un statut d’entreprise SCI peut s’avérer très intéressant d’un point de vue fiscale.

« Je voudrais créer mon entreprise de formation en ressources humaines sans contraintes administratives, je penche pour l’EI ! »

Pourquoi ? : L’entreprise individuelle convient à tous les entrepreneurs qui veulent agir seul. Le gérant d’une EI à donc le loisir de gérer son entreprise comme il le souhaite. Les points forts de l’EI sont principalement : sa simplicité puisque l’immatriculation de l’entreprise se fait rapidement auprès de l’URSSAF pour un formateur, sa flexibilité car l’entrepreneur a les pleins pouvoirs pour la gestion de son entreprise et l’inexistence d’abus de bien social car les personnalités juridiques de l’entreprise et celle de son dirigeant se confondent.